Rappelez-vous lorsque vous teniez un journal intime lorsque vous étiez enfant (ou ado), ou quand vous faisiez des rédactions ! Le journaling est une version « plus adulte » de ce carnet secret que nous avons eu un jour et que nous ne voulions montrer à personne… Tenir un journal est loin d’être une idée régressive, au contraire, c’est un cadeau que l’on se fait pour aller mieux. Les mots font partie de notre quotidien. On les utilise à longueur de journée et, vous le savez, ils ont des pouvoirs. De grands pouvoirs. Le journaling allie le pouvoir de l’écriture à la force des mots afin de nous apprendre à nous connaître mais surtout à nous alléger l’esprit !
Le journaling pour déposer le « trop plein » quotidien
Tout d’abord revenons sur ce qu’est exactement « le journaling ».
Il s’agit tout simplement d’un concept qui réside dans la rédaction de quelques pages dans un carnet personnel, le plus souvent le matin afin d’y inscrire nos pensées, réflexions, émotions et ressentis du moment.
Le journaling est totalement libre dans son approche et son utilisation mais la clé pour une expérience de journaling réussie : la régularité.
On peut choisir le moment où l’on écrit, le nombre de pages qu’on noirci, le ton qu’on emploie, les pensées que l’on couche et la fréquence à laquelle on le fait. Le but n’est pas d’écrire bien, ni d’écrire beau ou très longtemps mais surtout d’écrire régulièrement !
Tenir un journal : Une pratique pleine de sens à l’heure ou tout se partage et s’expose
Avec l’habitude que nous avons d’utiliser les écrans à peu près pour tout dans notre vie quotidienne, nous avons perdu bien souvent l’intérêt pour l’écriture. Bien sûr cela dépend des personnalités et des goûts, il y a des personnes pour qui cette habitude est naturelle et d’autres qui trouveront le fait d’écrire tous les matins chronophage, inutile et redondant et dépassé. Et pourtant…
La question (comme avec tous les outils de développement personnel) c’est avant tout de savoir si cela NOUS correspond et nous fait du bien même si les habitudes sont difficiles à changer et à prendre. La seule chose qui nous pousse à nous y accrocher sont les résultats.
Le journaling est une pratique personnelle et introspective. Par essence elle ne se partage pas (ou très peu), elle est intime, fragile, sensible et détient des vérités qui parfois font peur. C’est donc une pratique de mise à nue, dépouillée de tout effet instagrammable ou de citations à l’emporte-pièce. C’est un geste solitaire, un retour vers soi et à l’heure ou tout est surexposé 24h/24 et 7j/7 je peux vous dire que le pouvoir de cette habitude est encore plus grand.
Le journaling c’est puissant, c’est inconfortable mais c’est salvateur.
- Si vous avez peur de vous lancer comme ça, sans filets, n’hésitez pas à utiliser des livres-guides comme le très bon « Ecrire sur soi, écrire pour soi » d’Angela Portela.
A (re)découvrir : 20 idées pour remplir son carnet !
Les bienfaits du journaling
Il y a de nombreuses raisons positives à tenir un journal régulier. Les effets procurés dépendent de notre investissement et de notre ouverture d’esprit mais en général on peut dire que le journaling aide à :
- Apprendre à se connaître
- Clarifier ses pensées
- Déposer ses émotions et les comprendre
- Prendre du recul sur les situations
- Prendre des décisions plus facilement
- Alléger la charge mentale & émotionnelle
- Se sentir soutenu(e)
- Cultiver la gratitude
- Trouver des réponses à ses questions
- Garder une trace et voir son évolution
- etc…
Vous l’avez compris, l’écriture quotidienne de ses pensées et préoccupations mais aussi de ses réussites, de ses joies, de ses rencontres, ses espoirs etc… permet de libérer l’esprit de tout ce brouhaha incessant ou en tout cas cela offre un espace neutre et secure pour se recentrer et se décharger.
J’ai commencé le journaling au début du premier confinement en mars 2020 car comme beaucoup j’ai très mal vécu cette période (pas tant pour l’enfermement mais pour la peur occasionnée au début par ce virus et par les médias qui ne parlaient plus que de ça). C’est à ce moment là que j’ai pris un carnet et que j’ai commencé à « vider ma tête » car je perdais pied. Cette habitude n’a pas été mienne tout de suite, j’ai sauté des jours, j’ai parfois peu écrit, j’ai parfois même eu une forme de rejet mais à force, j’y suis revenue et là je ne lâche plus ce moment pour moi.
Car oui, il s’agit de ça aussi : s’offrir un VRAI break, comme on parlerait presque à son psy.
Je vous encourage sincèrement à tester (ou reprendre !) le journaling si vous vous sentez un peu dépassé(e), surmené(e), triste, seul(e)… Mais pas seulement ! Le journaling, chacun y puise ce qu’il y souhaite. Cela peut être un défouloir comme un soutien sans faille, un outil thérapeutique comme un terrain d’explorations…
Faites-vous ce cadeau ! Essayez !
Vous avez bien un carnet qui traîne et qui attend d’être utilisé non ? Alors Go !
Si vous avez besoin d’être guidé(e) pour démarrer cet « exercice » d’écriture, je peux vous recommander ces 2 livres / carnets :
Coucou,
Je ne me suis pas encore lancer dans le journaling.
Passe une belle semaine, bisettes
Coucou 🙂 Peut-être un jour … (ou pas !) ! Tu feras bien comme tu en auras envie ^^ Bisous
Coucou !
J’ai un cahier mais je ne le tiens pas du tout à jour… Il faudrait que je le fasse car ça me fait du bien d’écrire.
Bisous
La régularité c’est pas si évident, il y a des jours (surtout en ce moment) ou j’oublie ou même je ne prends pas le temps mais pourtant, comme toi, je sais que ça me fait du bien d’écrire… Nos sommes des êtres d’habitudes… Il faut les ancrer et c’est ça le plus dur !
C’est trop trop chouette ce partage mère-fille, j’adore l’idée.
Et surtout je l’imagine plus grande redécouvrir ces trésors, c’est un cadeau inestimable à mes yeux que tu lui fais là!
Oui en effet ça a vraiment un effet libérateur.
J’ai commencé à écrire au début que j’étais avec mon copain dans les moments où ça n’allait pas mais plus que sporadiquement. (Comme quand j’étais ado et que j’écrivais sur mon père qui était la personne à qui j’en voulais le plus au monde.) Et puis moins ça allait entre nous et finalement plus j’avais besoin d’écrire, c’était devenu un rituel nécessaire.
Depuis, la situation s’est bien apaisée entre nous / s’est rétablie mais je continue à écrire. Moins souvent, ou par périodes en tout cas. En général quand ça va moins bien, et pour me libérer l’esprit de ce qui me trotte dans la tête. C’est devenu indispensable. Mais j’essaie aussi d’écrire les beaux/bons moments parce que la vie est faite de ça aussi.
J’en suis à mon 6ème cahier depuis et en fait comme j’ai eu peur en quelque sorte que quelqu’un puisse tomber dessus, j’ai relu les premiers et en ai fait un journal créatif, pour les recycler et ne pas les jeter, en collant 2 pages entre elles et en mettant du gesso là où on pouvait encore lire. Pour garder ce(s) souvenir(s).
La relecture est parfois compliquée, ça fait remonter beaucoup d’émotions pas toujours très agréables mais, en même temps, ça permet de voir son évolution aussi et ça c’est plutôt chouette 🙂
Alors là c’est une superbe idée de recycler tes pages en journal créatif !!! Tu vois je n’y avais pas pensé !!! Moi aussi j’avais cette crainte que n’importe qui puisse un jour tomber dessus et bien là, me voilà totalement rassurée 🙂 Je suis très heureuse que ce support te plaise et t’apporte un peu de paix et de clarté même si effectivement la relecture n’est pas toujours facile selon les périodes !
Quelle belle idée de promouvoir l’écriture de soi ! Elle permet en effet une pause salutaire pour prendre du recul et évacuer le trop plein des émotions, dans cette période qui ne nous épargne pas. Ce peut être aussi le premier pas vers l’écriture de son livre de coeur, celui qu’on a envie d’envoyer dans le monde pour y contribuer par notre message ou notre imaginaire. Mais ça, c’est une autre histoire…
Merci pour ce joli article ! J’écris pour me souvenir, pour poser les choses, pour revivre ces moments… Et surtout parce que j’aime ça ! Mon bujo m’y a beaucoup aidé, en étant à la fois un journal intime et un agenda pour m’organiser. J’aime aussi beaucoup que ma fille de 6 ans et demi me voit écrire tous les jours (exactement comme elle me voit me laver les dents, faire la vaisselle, aérer, lire…) Nous aimons écrire côte à côte et elle a son cahier de souvenirs, elle aussi ! Elle y note ses petits souvenirs (cinéma, perte d’une dent, anniversaire d’une copine, confinement,..) On écrit au crayon (elle ou moi) et elle repasse. Elle y fait des dessins, on y colle des invitations, la lettre du Père Noël ou encore le ticket d’entrée, ou le résumé du dessin animé vu au cinéma… Elle le relit souvent…
C’est génial tout ça !!! Je trouve ça vraiment sympa de pouvoir se relire aussi et pour les enfants c’est clair que ça leur fera de supers souvenirs !!!! J’adore !!!👍